Fête des pères le 21 juin
La fête des pères a lieu le 21 juin 2020. Comment les mères voient-elles le « père idéal » pour leurs futurs enfants ? Eléments de réponse dans cet article.
Fête des pères ou le père idéal vu par les mères
Elles le rêvent parfait mais acceptent qu’il ne le soit pas. Elles le voudraient à la fois bon parent et bon amant, indulgent mais exigeant. À quoi ressemble le père idéal selon les mères ? Nicole Prieur, philosophe, psychothérapeute et thérapeute familiale, nous dévoile leurs attentes.
Qu’il fasse preuve d’autorité
Un père doit être un référent pour l’enfant…« Depuis six ou huit ans, je vois les jeunes femmes évoluer dans leurs représentations du bon père. Elles attendaient surtout de lui qu’il soit une sorte d’assistant maternel, capable de se substituer à elles dans les fonctions de maternage et les tâches ménagères, et souffraient beaucoup qu’il ne soit pas aussi investi dans ces domaines qu’elles l’auraient souhaité. J’entendais beaucoup : “Je fais tout toute seule. Lui, il joue.”
Aujourd’hui, bien qu’elles apprécient toujours qu’il les soulage, elles acceptent davantage l’idée qu’il occupe une place différente de la leur. Cela ne veut pas dire qu’elles envisagent la domesticité comme leur territoire. Mais elles considèrent qu’il a, lui, à faire preuve d’autorité. Là-dessus, elles sont un peu paradoxales : en même temps qu’elles lui demandent de s’imposer, elles aimeraient que ce soit à leur manière à elle.
Souvent, elles trouvent qu’il cède trop vite, qu’il baisse trop facilement les bras ou se montre trop dur. De plus en plus, elles ont conscience de ne pas lui laisser l’espace d’être le père qu’elles attendent. »
Qu’il accepte le temps de la maternité
« Les couples d’ aujourd’hui ont une certaine aisance à être des couples parentaux, même au-delà de la séparation. Ils savent relativement bien s’entendre sur les questions d’éducation et de répartition de garde.
Ce qui leur est plus difficile, c’est de faire avec ce temps, après la naissance, où la sexualité est mise de côté. Souvent, les femmes se sentent bousculées par leur compagnon, pressées de redevenir l’amante alors qu’elles sont tout à leur bébé.
C’est d’autant plus vrai lorsque elles sont devenues mères sur le tard, qu’elles ont longtemps attendu cette grossesse. Elles ont alors du mal à quitter leur corps de mère, aspirant à prolonger l’expérience de la maternité le plus longtemps possible en étant physiquement proches de leurs enfants. Ce qu’elles voudraient : qu’il fasse preuve de patience, qu’il soit présent pour les aider avec le bébé, qu’il soit lui aussi plus père qu’amant, sans craindre pour leur couple. »
Qu’il transmette ses passions
Prendre un enfant par la main…« Avec l’adolescence, les portes claquent, les mères perdent la tendresse de leurs enfants, elles sont un peu rudoyées. À ce moment-là, elles ont plus que jamais besoin d’un compagnon capable de crier plus fort que leurs ados. Beaucoup disent : “Vas-y, prends le relais, moi je n’arrive plus à m’imposer.” Mais surtout, elles ont besoin que leur homme leur donne l’affection qu’elles ont perdue, qu’il les aide à accepter cette étape où les enfants la rejettent pour grandir. Elles apprécient que le père passe des moments de qualité avec leurs enfants, au cours desquels il leur transmet ses passions, les aide à déployer leurs ailes. C’est un temps où, souvent, le couple retrouve de l’intimité physique, dans une forme de réassurance, mais aussi parce que le père s’illustre dans ce qui a séduit la mère et qu’elle retrouve du temps pour ses propres centres d’intérêt. C’est ainsi que le couple peut prendre un nouveau départ. »
Après toutes ces découvertes sur le père idéal vu par la mère…
Bonne fête des pères du monde entier !
Source de l’article : psychologies.com
Image : Jupiter