Le bonheur vu par Alain…
Propos du philosophe Alain sur le bonheur
Il est ordinaire que l’on ait plus de bonheur par l’imagination que par les biens réels. Cela vient de ce que, lorsque l’on a les biens réels, on croit que tout est dit, et l’on s’assied au lieu de courir. Il y a deux richesses ; celle qui laisse assis ennuie ; celle qui plaît est celle qui veut des projets encore et des travaux, comme est pour le paysan un champ qu’il convoitait, et dont il est enfin le maître ; car c’est la puissance qui plaît, non point la puissance au repos, mais la puissance en action.
L’homme qui ne fait rien n’aime rien. Apportez-lui des bonheurs tout faits, il détourne la tête comme un malade. Au reste qui n’aime mieux faire la musique que l’entendre ? Le difficile est ce qui plaît. Aussi toutes les fois qu’il y a quelque obstacle sur la route, cela fouette le sang et ravive le feu.
Qui voudrait d’une couronne olympique si on la gagnait sans peine ? Personne n’en voudrait.
Source : anecdote tirée du livre de Daniel Ichbiah « Le Livre de LA BONNE HUMEUR »
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