Nos chers petits monstres
Nos chers petits monstres savent très bien nous faire tourner en bourriques. Pourtant, nous les avons désirés et voulus. Comment parvenir à les supporter alors ?
J’ai écrit cet article en pensant à beaucoup de parents comme moi, débordés par leurs chers « petits monstres » ! Comment concilier vie de famille, de couple et de parents lorsque nos chères têtes blondes n’en font qu’à la leur ?
Et bien, tout comme vous… J’ai essayé de comprendre. Voyons ça de plus près…
Nos chers petits monstres, l’amour de nos vies
Quand nos enfants sont petits, ils nous apportent des joies ineffables, indescriptibles que seuls les masochistes pourraient comprendre.
Ils flattent notre égo en prononçant soudain « Maman, Papa » sans que l’on s’y attende. On croit alors à ce moment-là que nous sommes le centre du monde pour quelqu’un et surtout pour eux!
Les petits monstres de l’enfance
Vient la « petite enfance » et là : le martyr ! Oui, vous avez bien entendu : le martyr !
Ils peuvent tout se permettre, tout composer, tout saccager en quelques instants et pourtant, nous, parents, on reste admiratifs devant « cet enfant roi ».
On enrage pourtant. Néanmoins, nous ne pouvons rien faire de mal sur notre progéniture. Les grands-parents sont souvent là pour les disculper, les « réparer », les aider à se sortir de toutes leurs bêtises.
En revanche, Nous autres, ces fameux parents dévoués et compréhensifs, nous sommes sur les rotules, exténués de tant d’efforts et du coup, on accepte tout et n’importe quoi, sans aucun doute par faiblesse et fatigue !
Mais ils sont tous petits !
Et parce qu’ils sont tous petits, on leur permet tout. N’importe quoi et n’importe où. Jamais on ne tolérerait ça chez un adulte ou même un adolescent mais à eux, si !
Oui, ils sont petits. Il faut les protéger, les nourrir, les blanchir, les épargner des aléas de la vie, les aimer en plus…
Mais oui, Messieurs, Mesdames… Vous les avez voulus, il vous faut les assumer désormais.
Comment ça, je les ai voulus ?
D’autant que l’ on considère tous qu’il est tout à fait normal d’avoir des enfants quand on est en âge d’en avoir, non ?
Et comme J’aime mon mari, ma femme… Bla, Bla, Bla… C’est avec elle ou lui que je veux « faire des enfants ! ». C’est ça l’amour, non ?
Oui, vous avez raison. Faites des enfants tant qu’il est encore temps. Parce qu’après, rien ne sera plus jamais pareil ni comme avant !
On regarde l’ami(e) qui d’ailleurs à ce moment précis vient de se « griller » en nous rappelant que l’on n’a toujours pas d’enfant, on écoute le psy qui déraille en nous faisant encore plus culpabiliser, on élimine les bons conseils des parents qui nous prévienne qu’un enfant, c’est dur… Bref, on se dit : « Mais ils sont fous, mais que me racontent-ils donc ? Je veux devenir mère (père) moi-aussi et ils verront bien que je ferai mieux qu’eux ! Pas question de leur ressembler ».
Oui. C’est certain. Je n’en ai jamais douté. Les gens ont toujours cette capacité en eux d’être toujours meilleurs que tous les autres ! Toutefois, tant qu’on y est pas passé, on ne peut pas comprendre.
Qu’appelle-t-on « une bonne mère » ou un « bon père » ?
Bravo. J’applaudis car pour ma part, je n’ai jamais su, moi, ce que c’était vraiment d’être une « bonne mère » ou un « bon père » et d’assumer pleinement ce rôle. Vous le savez, vous ?
Non, c’est vrai. Ce n’est pas bien de dire que l’on n’est pas capable de savoir ce que c’est que ce fameux instinct maternel ou paternel. Mais tous les autres sont là pour nous le rappeler. « Mais si, tu verras, ça vient tout seul ! » ou encore « Mais laisse faire la nature, elle se charge de tout ! » Bon… Si vous le dîtes !
Et puis, on sera forcément de « bons parents » puisque nous sommes programmés pour reproduire et faire en sorte que notre enfant soit le plus beau, le plus intelligent et le meilleur !
L’utopie de nos ambitions pour nos enfants
Que d’ambitions pour notre progéniture, n’est-ce-pas ? On en rêve tous en tant que parents mais la réalité est souvent différente. On ne réussit pas à chaque coup et l’on s’aperçoit, justement, que l’enfant se révèle parfois beaucoup moins héréditaire de nos gênes qu’il n’y parait. Grosse claque et parfois grande désillusion. On les voyait en haut du sommet et finalement, ils détestent grimper !
A la majorité absolue !
Ce n’est pourtant pas le plus dramatique. Ils ont alors, 16, 17, 18 ans. Ah 18 ans ! Je suis majeur et je t’em……. !
Blan ! Prends ça en pleine dentition « Ultra-Bright » à grands coups de blanchiment à la mode ! Sourire « jaune », grimaces retenues, on s’en prend plein la figure par des enfants que nous avons longtemps aimés, chéris et choyés comme des petits princes ou princesses. On ne s’y attend pas, on n’est pas préparés à ce genre de révolte, de rébellion ou toute autre manifestation envers nous. On ravale notre salive et l’on espère que ça passe !
Notre meilleur et plus grand espoir à ce moment-là ? Qu’il ou elle épouse un « beau parti » et l’on en est sûr vu l’éducation qu’on leur a apporté. Pffff que nini ! Ce n’est qu’un rêve une fois de plus. Leurs choix leur appartiennent et nous, parents n’avons aucun mot à dire. Nos conseils, on peut se les garder pour nous, eux, ils savent ce qu’ils ont à faire.
Nos rêves personnels projetés sur eux
Rêve de petite fille ou de petit garçon projeté sur nos enfants, nous, parents, sommes à même de constater que certaines de nos espérances ne correspondent pas du tout, mais alors pas du tout, à ce que nous souhaitions pour nous-mêmes. Déception, amertume et goût du désespoir s’entremêlent alors, face à une réalité froide de ce qu’ils sont : Nos enfants !
Super Nanny, au secours !
Cependant, heureusement, depuis quelques temps maintenant, nous avons au moins la chance d’avoir des émissions télévisées pour améliorer nos comportements et nos envies de meurtre vis-à-vis de nos enfants. « Super Nanny » , sans oublier « Le grand frère » (qui part avec des ados à cent mille kilomètres de chez eux) sont là pour nous aider à nous calmer. Comment ferions-nous sans eux désormais et pourrait-on sans passer maintenant ?
Certes, Il est évident aussi que nos rôles de parents actuels ne sont plus du tout les mêmes que l’étaient les nôtres, à l’époque de la discipline et des valeurs familiales de notre génération.
Rappelez-vous, il n’y a pas si longtemps, que personne d’autre que nos parents n’avait le droit d’interférer dans notre éducation et ça se passait pas si mal, au fond… Enfin, pour la plupart d’entre nous…
Depuis, les temps ont bien changé
Heureusement, il y a Super Nanny et ses méthodes d’éducation !
Depuis, les temps ont changé et l’on entend désormais nous dire : « Je veux passer à la télé. Toi, tu n’y comprends rien ! »
On les « saoule », on les énerve, on les agace, on est « nuls », on leur fait honte… J’en passe. Ça vaut mieux ! On ravale sa salive une fois de plus. On ferme nos oreilles, nos paupières, notre bouche, tout cela n’a plus aucun sens. Inodores et silencieux,on existe encore pour eux, pourtant mais comme des personnes « invisibles » à leurs yeux.
Alors, on se sent vides, désespérés de ne pas avoir réussi là aussi, après une vie maritale,amis, boulot, carrière…plutôt décevants.
Bref, on se sent vraiment « nuls » pour de vrai
On se sent vraiment nuls, pour de vrai puisque même nos enfants nous renient, nous repoussent et ne nous aiment pas forcément. Sans oublier qu’ils ont souvent honte de nous et nous demandent d’être discrets, voire quasi inexistants auprès de leurs amis.
Accablés, anéantis, que devons-nous donc faire, face à cet échec ? Nous avons pourtant tout essayé !
La solution face à nos petits monstres
- Arrêtez de culpabiliser. Voilà la solution. Vous n’y êtes pas pour tout ! Vous ne pouvez rien y changer quant à votre enfant.
- Il se construit, se bâtit à sa façon, a besoin d’expérimenter par lui-même sa propre vie et d’erreurs en erreurs, il saura trouver son chemin.
- N’en prenez pas ombrage. Les enfants sont comme tout le monde, petits ou grands : ingrats.
- Vous êtes là pour faire votre travail d’éducateur, de guide, mais ils ne sont pas à vous, ils ne vous appartiennent pas.
- Ce n’est pas parce qu’on leur donne la vie, que nous avons le pouvoir suprême sur eux. Retenez-bien ceci. Nous ne sommes ni Dieu ni une quelconque divinité ayant un pouvoir sur nos enfants.
- Pardonnez-leur leurs fautes et leurs erreurs. Ils sont votre miroir et la prolongation de vous-même.
- Aimez-les, toujours et encore car voyez-vous, l’amour pour un enfant, quel qu’il soit, bon ou mauvais, ne sera toujours qu’un reflet de ce que vous êtes, de ce que vous savez donner !
- Faites simplement ce que votre cœur vous dit de faire au bon moment, à la bonne mesure de vos moyens. Ne soyez pas rancunier(e) avec celui ou celle que vous avez mis au monde ou élevé(e).
A vous tous, sachez que vous êtes des parents merveilleux. Un jour, vos chers petits monstres sauront le reconnaître et vous le dire.
Alors, je vous souhaite infiniment de bonheur avec vos chers « amours » et n’oubliez surtout pas de prendre bien soin de vous !
Pour continuer de les aimer !
(c) Marie Da Cruz