égoïste
Vie à deux

Comment vivre avec un égoïste

Il est vrai qu’être égoïste, c’est avant-tout une histoire avec soi ! La plupart des humains que nous sommes, reprochons souvent à nos chéri(e)s, d’être particulièrement égoïstes, en ce qui les concerne ! Mais pourquoi donc ?

Égoïste ou ne penser qu’à soi

D’après Wikipédia, l’égoïsme est un tempérament qui consiste à avoir (dans une définition populaire) tendance à privilégier son intérêt propre aux dépens de celui du reste du monde en général, ou d’autrui en particulier.

Faut-il être ou devenir égoïste ?

S’occuper de soi, rechercher son intérêt, afin d’être plus solidaire de ses semblables, autrement dit : être égoïste dans le bon sens, pour cesser de l’être dans le mauvais. Pourquoi pas ?

Encore faudrait-il que l’on s’en donne la peine, non ?

Etre égoïste apparaît plus que jamais comme un vilain défaut mais à petite dose, il se révèle parfois nécessaire.

égoïste
Comment vivre avec un égoïste ?

L’égoïste : Tu peux me rendre un service ?

On ne peut plus entendre cette petite phrase sans se sentir agressé. Nos traits se crispent, notre regard se durcit. Qu’est-ce qu’on va encore nous demander ? Qu’est-ce qu’on veut nous voler ? Notre argent, notre temps ?

Comme la majorité des égoïstes, on refuse d’admettre qu’on l’est ! Les égoïstes, ce sont les autres qui nous empêchent de nous consacrer à nous et à notre bien-être.

Contrairement à ce qui se dit trop souvent, le grand égoïste n’est pas heureux. S’intéressant trop à son moi, il s’investit peu dans ses relations aux autres, il tombe rarement amoureux…

Peu touché par les drames qui bouleversent le monde, il a la sensation angoissante que ses propres problèmes sont les plus graves qui puissent exister. Il s’enferme dans une situation d’isolement qui l’expose à la dépression et à la mélancolie.

Disputes dans le couple

Egoïste : une question de culture

L’égoïsme et son contraire l’altruisme sont, dans une certaine mesure, affaire de culture. L’individualisme de nos sociétés nous pousse à chouchouter nos petits «moi», à cultiver nos singularités.

Il nous offre un maximum de liberté, mais, en cas de coup dur (chômage, séparation, maladie), il nous rend plus vulnérables puisque nous ne pouvons alors compter que sur nous-mêmes.

À l’opposé, certains ont pu découvrir, par exemple lors de vacances, l’hospitalité de villageois possédant le strict minimum, mais prêts à tout offrir sans rien demander en échange.

Dans les sociétés, où c’est le « nous » qui compte, l’égoïsme est nettement moins fréquent.

Celui qui peut, celui qui a, donne, sans se poser de questions.

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Nul ne naît altruiste et surtout l’égoïste

Que nous soyons nés dans une société collectiviste ou individualiste, durant nos premières années, nous sommes tous des petits Narcisse ne songeant qu’à notre plaisir immédiat.

Aucune gratitude pour ceux qui nous font du bien : ils nous le doivent. Et ils ne nous intéressent qu’en fonction de leur utilité pour notre moi.

Cet égocentrisme fait partie du développement normal. Chez le jeune enfant, par exemple, il a son utilité. Il permet d’accéder à la conscience de soi et c’est un préalable indispensable à l’estime de soi.

L’enfant sort de son univers mental égocentrique vers 7-8 ans. Il a donc la reconnaissance de l’autre, la capacité progressive à éprouver de l’empathie et l’aptitude à se montrer curieux d’autrui.

Certains, pourtant, conserveront toute leur vie une forte tendance à ne s’intéresser qu’à eux-mêmes et à se prendre pour le centre du monde.

L’apprentissage du « pipi », « caca »

Le futur grand égoïste est généralement enfant unique ou le chouchou – il est rarement issu d’une famille nombreuse.

Il est adulé par un entourage béat s’extasiant sur ses moindres faits et gestes. Tous sont prêts à sacrifier leur tranquillité et leur liberté pour lui.

Il en conclut logiquement que son « moi » est vraiment le plus intéressant qui soit.

Mais s’il est une étape cruciale dans le rapport au don et à l’échange avec autrui, c’est l’apprentissage de la propreté sur le pot. En effet, d’habitude, c’est toujours l’enfant qui réclame de l’aide, de l’attention, à manger, etc. Là, la situation s’inverse : ce sont les adultes qui lui demandent de « faire ».

Quand l’égoïste se sent menacé

Or, des parents qui exigent,  trop autoritairement, les produits de l’intestin de leur enfant comme s’il s’agissait d’un dû (« Tu resteras ici tant que tu n’auras pas fait ») l’inciteront à se sentir agressé par toute demande.

Ils induiront un égoïsme défensif pathologique, par lequel il se protégera des sollicitations d’autrui, presque toujours vécues comme inquiétantes.

Ainsi, entre l’enfant unique qu’est notre chéri(e) et son rapport au « popo-pipi-caca » de son enfance, soyez sûrs, que l’on n’a pas fini d’entendre parler de lui ou d’elle !

Vous en pensez quoi, vous ? Laissez-nous un petit commentaire!